Gustavo Dudamel

Naissance

26 Janvier 1981, Barquisimeto, État de Lara, Venezuela

Biographie

Il y a les chefs d'orchestre de tradition classique, et il y a Gustavo Dudamel. Ce Vénézuélien né en 1981 est parvenu à obtenir la reconnaissance de ses pairs et du public avant d'atteindre l'âge de trente ans. Doué et précoce, Gustavo Dudamel fait ses premiers pas à la direction du Simón Bolívar Youth Orchestra du Venezuela, un orchestre utilisant la pratique musicale comme outil d'insertion social auprès d'enfants et d'adolescents issus des quartiers pauvres de la capitale, Caracas. Le fameux « Mambo » de Leonard Bernstein, sur le récital Fiesta (2008) ou en concert, illustre bien l'enthousiasme et la passion qui animent Gustvao Dudamel, prêt à faire chanter ou applaudir le public lors de la représentation. En contrat avec Deutsche Grammophon, Gustavo Dudamel s'illustre comme chef tant sur les symphonies de Beethoven (n°5 & n°7), que sur des compositeurs contemporains. Depuis 2007, son nom reste associé aux symphonies de Mahler, qu'il enregistre une par une avec le Simón Bolívar Orchestra ou le Los Angeles Philharmonic. En 2010, il remporte un Grammy Award et est élu artiste de l'année par la revue Gramophone l'année suivante. En 2017, il dirige pour la première fois le Concert du Nouvel An à Vienne.

Gustavo Dudamel est né le 26 janvier 1981 à Barquisimeto, au Venezuela. Il commence à étudier et pratiquer la musique dès l'âge de six ans grâce à son père tromboniste, et souhaite très tôt s'orienter vers la direction d'orchestre. Après des études de violon au conservatoire puis à l'Académie latine de Caracas, il est nommé en 1996 directeur musical de l'Orchestre de Chambre Amadeus. La même année, il commence ses études d'orchestre.

En 1999, Gustavo Dudamel est nommé directeur musical du Simón Bolívar Youth Orchestra, auprès de son formateur et du créateur de l'ensemble, José Antonio Abreu. En 2004, il se distingue sur la scène internationale en remportant le Concours international de la direction d'orchestre Gustav Mahler, à Bamberger, en Allemagne. Gustavo Dudamel n'a alors que vingt-trois ans et bénéficie de l'expérience et des conseils de Daniel Barenboïm ou de Claudio Abbado.

L'année suivante, le chef venezuelien signe un contrat d'exclusivité avec le label Deutsche Grammophon. Son premier enregistrement, Beethoven : Symphonies n°5 & n°7, paraît l'année suivante. Il y dirige le Simón Bolívar Youth Orchestra. En 2006, il prend la direction musicale de l'Orchestre symphonique de Göteborg, en Suède. Trois ans plus tard, il prend celle de l'Orchestre philharmonique de Los Angeles, avec lequel il enregistre la Symphonie n°1 de Mahler.

Par la suite, Dudamel multiplie les enregistrements et les collaborations avec des orchestres européens. Toutefois, il reste fidèle au Simón Bolívar Youth Orchestra, qu'il dirige plusieurs fois par an. Chef passionné et énergique, il garde un lien très fort avec les jeunes musiciens, et plus particulièrement avec le Simón Bolívar Youth Orchestra, car cet orchestre est l'une des actions du programme de la Fondation pour la jeunesse vénézuélienne (Fesnojiv), visant à utiliser la musique classique comme outil d'intégration sociale des jeunes en difficulté dans ce pays. Gustavo Dudamel crée même l'équivalent aux États-Unis avec le YOLA (Youth Orchestra Los Angeles). Il enregistre avec le Simón Bolívar Youth Orchestra la Symphonie n°5 de Tchaïkovski, le Sacre du printemps de Stravinsky qui, avec le jeune orchestre, ressort nanti d'une vitalité inédite.

Mais c'est avec Fiesta, un récital d'oeuvres contemporaines latino-américaines que Gustavo Dudamel, de Caracas à Berlin et de Los Angeles à Paris, fait chanter le public sur le « Mambo » de Leonard Bernstein. Passionné, fidèle au Simón Bolívar Youth Orchestra, Gustavo Dudamel apporte un vent de fraîcheur et de folie sur la scène symphonique, le tout enveloppé d'un grand talent. Comme Daniel Barenboïm ou Claudio Abbado, il se tourne vers la jeunesse et sort volontairement du rôle sacré de chef d'orchestre.

En 2011, Gustavo Dudamel est élu artiste de l'année par la revue anglaise Gramophone. L'année suivante, il remporte un Grammy Award pour son enregistrement de la Symphonie n°4 de Brahms avec le Los Angeles Philharmonic. En 2013, le chef poursuit le cycle Gustav Mahler entamé en 2007 avec la Symphonie n°5. Après la Symphonie n°1 "Titan" parue en 2009, la Symphonie n°8 en 2012 et la Symphonie n°9 en 2013, c'est au tour de la Symphonie n°7, de paraître en 2014. En 2015 sort le récital de pages symphoniques Dudamel - Wagner. Le 1er janvier 2017, il est le plus jeune chef d'orchestre à avoir dirigé le traditionnel Concert du Nouvel An à Vienne.