James Taylor

Nom de naissance

James Vernon Taylor

Naissance

12 Mars 1948, Boston, Massachusetts, United States

Biographie

Originaire du Massachusetts, James Taylor est né le 12 mars 1948 à Boston. Considéré à ses débuts en 1970 (et en particulier avec l'album Sweet Baby James) comme le représentant le plus policé de la génération des auteurs, compositeurs et interprètes américains qui portaient l'émotion de l'introspection à l'échelle de la planète, James Taylor a poursuivi une carrière couronnée de succès, et à plusieurs reprises alimentée de standards du répertoire. Moins politique que certains de ses contemporains (Bob Dylan), James Taylor sanctionne le repli sur soi de toute une génération. Il fait aujourd'hui figure de sage et de survivant, plus proche du music-hall que du rock ou de la pop. Très prolifique dans les années 1970, l'ex-mari de Carly Simon traverse les décennies avec sérénité. Ses albums remplis d'invités, vendus par millions, n'entament pas la discrétion de l'artiste reçu au Rock and Roll Hall of Fame en 2000. Deux ans après sort October Road, entre tournées, compilations et albums de Noël. Deux albums de reprises suivent, Covers et Other Covers. Sans quitter la scène, James Taylor se fait rare jusqu'à la sortie de Before This World, en 2015 qui lui permet de revenir sous la lumière de la plus flamboyante des manières puisqu'il devient numéro un du Billboard pour la première fois de sa carrière. Cinq ans plus tard, le songwriter est de retour, cette fois avec un album de reprises inspirées sur lequel il s'attache à faire revenir à la vie quelques-unes de ses madeleines de Proust, comme « My Blue Heaven », « Almost Like Being in Love » ou « God Bless the Child ».

James Vernon Taylor, né le 12 mars 1948 à Boston (Massachusetts), est le fils du docteur Isaac et de Gertrude Taylor.

Ses quatre frères et soeurs (Alex - 1947-1993, Livingston, Hugh et Kate) ont poursuivi une carrière dans la chanson. Après s'être initié au violoncelle à Chapel Hill (Caroline du Nord), il apprend la guitare dès 1960. Alors en classe préparatoire à la Milton Academy du Massachusetts, il rencontre le guitariste Danny Kortchmar, avec lequel il forme un duo. Puis Taylor interrompt ses études à l'âge de seize ans et monte un groupe avec son frère Alex. Installé à New York, il sombre dans la dépression et est interné. Cette douloureuse expérience lui inspirera ses premières compositions. De retour au Greenwich Village new-yorkais, il crée en 1967 le groupe The Flying Machine (Kortchmar est de l'équipée), avec lequel il enregistre - dans l'indifférence générale - un simple.

L'année 1968 sanctionne le début de l'addiction du chanteur à l'héroïne. Afin de se débarrasser de cette fâcheuse habitude, et très vigoureusement soutenu par son père, Taylor traverse l'Atlantique. Il propose une maquette aux disques Apple et choisit Peter Asher (du duo Peter & Gordon) comme manager. Le label des Beatles lui permet alors d'enregistrer son premier album (James Taylor - 1968). Malheureusement, l'Américain souffre toujours de l'usage de la drogue. Il regagne alors ses pénates et est victime d'un accident de moto au cours duquel ses deux mains sont brisées, ce qui provoque plusieurs mois durant son indisponibilité.

Après un changement de label, son deuxième album Sweet Baby James paraît en février 1970. Entraîné par le single « Fire and Rain » (qui sera suivi de « Country Road »), le disque est un succès et développe un intérêt pour son précédent enregistrement, et même pour les brouillons de ses débuts (James Taylor and the Original Flying Machine, 1967). Taylor devient alors l'ambassadeur d'une nouvelle génération d'auteurs, compositeurs et interprètes. D'autant qu'il participe au film de Monte Hellman Macadam à deux voies, en compagnie de Warren Oates et du Beach Boys Dennis Wilson, pour ce qui reste une expérience sans lendemain dans le domaine du septième art.

Au mois d'avril 1971 est édité Mud Slide Slim and the Blue Horizon. L'album est un nouveau succès (deux millions d'exemplaires vendus) et le hit « You've Got a Friend » (composé par Carole King) lui permet de se voir honoré d'un Grammy Award. Alors que paraît son troisième album One Man Dog (novembre 1972), dont le résultat sera plus mitigé que ses prédécesseurs, Taylor annonce son mariage avec la chanteuse Carly Simon. Ils auront ensemble deux enfants, Ben et Sally. Un duo des jeunes mariés (« Mockingbird »,  janvier 1974) devient un tube, mais l'album Walking Man (paru au mois de juin de la même année) est un échec commercial.

James Taylor ne se décourage pas : il a raison. L'album Gorilla (mai 1975) lui permet de renouer avec le sommet des hit-parades, en particulier grâce à la reprise du « How Sweet It is (To Be Loved By You) » de Marvin Gaye. Le septième album d'un chanteur particulièrement prolifique, In The Pocket, est édité en juin 1976. Il est encore une fois certifié disque d'or. En 1976, la compilation Greatest Hits - qui fleure la fin de contrat - est certifiée disque de diamant (onze millions de copies écoulées, et à ce jour le disque de James Taylor le plus vendu au monde).

Au mois de juin 1977, l'album JT est entraîné par la version du classique de Jimmy James & the Vagabonds (« Handy Man ») et se vend à plus de deux millions d'exemplaires. Taylor se voit pour l'occasion gratifié d'un deuxième Grammy Award. Après une période récréative (duo avec Art Garfunkel, puis de nouveau en compagnie de Carly Simon), l'album Flag sort en avril 1979, encore une fois stimulé par une reprise de soul music (« Up On The Roof », composé par Carole King et Gerry Goffin pour The Drifters). Suite à l'affirmation de son opposition au nucléaire (concert collectif sous la bannière No Nukes), James Taylor participe à un disque pour enfants, puis s'engage dans une longue tournée, interrompue par la sortie en février 1981 de Dad Loves His Work, qui est certifié disque d'or. Taylor gratifie ensuite le public brésilien d'un exclusif Live In Rio, puis divorce en 1983. Carly Simon lui reproche en effet d'être plus souvent en tournée qu'à la maison.

Au mois d'octobre 1985 paraît That's Why I'm Here (malgré un début timide - et la reprise d'« Everyday » de Buddy Holly), l'album est certifié disque de platine grâce aux multiples concerts distillés à sa suite. Le 14 décembre de la même année, James Taylor épouse Kathryn Walker. L'emploi du temps du chanteur, alors parfaitement réglé, se décompose entre tournées, et enregistrements d'albums. Se succèdent ainsi Never Die Young (janvier 1988), New Moon Shine (octobre 1991), Live (premier album en concert enregistré sur le sol américain, 1993) et Best (Live) (1994), tous vendus à des millions de copies. En 1996, le chanteur divorce pour la deuxième fois.

Au mois de mai 1997, l'album Hourglass lui permet d'obtenir un nouveau Grammy Award, et en 1998 paraît le premier DVD de l'artiste, Live at the Beacon Theatre. En 2000, James Taylor est honoré par le Rock and Roll Hall Of Fame, et l'album Greatest Hits, vol. 2 sort la même année. L'année suivante, il est invité sur l'album de Mark Knopfler Sailing to Philadelphia. En 2002 sort October Road, encore une fois certifié double disque de platine. Après la parution de la première compilation couvrant l'ensemble de sa carrière, The Best of James Taylor (2003), Taylor sacrifie à la tradition des albums de Noël avec Christmas Album (2004), expérience renouvelée en 2006 dans James Taylor at Christmas.

En 2007, One Man Band paraît sous le double format du CD et du DVD. En 2008, l'album Covers permet au chanteur de s'approprier des classiques signés Leonard Cohen ou Eddie Cochran. Une suite, Other Covers, paraît en 2009. Sans quitter la scène, James Taylor se fait plus rare jusqu'à la sortie de son premier album de chansons originales en treize ans. Before This World, paru en 2015, fait alors figure d'événement.

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