Freddie Mercury

Nom de naissance

Farrokh Bulsara

Naissance

5 Septembre 1946, Stone Town, Zanzibar City, Sultanate of Zanzibar

Biographie

Théâtral et flamboyant, Freddie Mercury est l’un des personnages de spectacle les plus extravagants, et talentueux, rattachés à l’univers du rock. Chanteur de Queen, entertainer émérite, électron libre de la jet-set, immense vocaliste, humaniste et compositeur immédiatement identifiable, il reste comme l’un des plus extraordinaires artistes populaires du XXème siècle , utilisant fréquemment quelques techniques vocales issues de l’opéra. Il conserve secrète sa séropositivité (diagnostiquée en 1987) jusqu’à l’issue fatale : Freddie Mercury s’est éteint en 1991, laissant le souvenir d’un immense musicien, comme il se doit excessif et prolifique, et avide de nouvelles expériences musicales, aux côtés de Montserrat Caballé, ou de son idole Liza Minnelli.

C’était vraiment un homme capable de tenir l’assistance dans le creux de sa main.
David Bowie

Farrokh Bulsara voit le jour le 5 septembre 1946 à Stone Town, dans le protectorat britannique de Zanzibar (devenu indépendant en 1963, puis formant en 1964 la Tanzanie avec le Tanganyika). Il est issu d’une famille d’origine indienne, travaillant pour les autorités du protectorat.

Premier groupe

C’est dans une école de Bombay que le jeune garçon s’initie au chant choral, puis au piano. Il n’a pas douze ans lorsqu’il intègre son premier groupe (The Hectics). Puis l’ensemble de la famille est contraint de fuir les troubles armés de l’indépendance, et rallie Londres en 1963. Celui qu’on prénomme déjà Freddie est alors vivement impressionné, à la fois par Jimi Hendrix, à la fois par les performances de la chanteuse américaine Liza Minnelli.

Premiers groupes

Après de distraites études de graphisme, et la conception d’une ligne de vêtements, Bulsara tente d’intégrer le groupe Smile, tout en frayant, de manière assidue, avec une autre formation, dénommée Idex (qui deviendra Wreckage-naufrage), ainsi qu’avec le groupe Sour Milk Sea. Au cours de l’un de ses rares concerts, affrontant un pied de micro rétif, il prend l’habitude d’en saisir le premier élément à bout de bras : cela deviendra l’une des marques de fabrique de son jeu de scène.


Le roi de la fête

Galop d’essai et talents phagocytés, c’est à la fin de l’année 1970 que celui qui choisit désormais de s’appeler Freddie Mercury prend la direction des opérations, appelle à ses côtés le guitariste Brian May, le batteur Roger Taylor, et le bassiste John Deacon, choisit le nom du groupe, et en dessine même le logo : Queen est né. S’ensuivent dix années de succès ininterrompus, et quelques péripéties intimes : en 1976, et alors qu’il a révélé publiquement, depuis deux ans déjà, son homosexualité, Freddie se sépare de Mary Austin (dont il reste très proche jusqu’à sa mort, et dont il fera l’une de ses principales héritières), jeune femme avec laquelle il partage sa vie depuis plus de six années. Au chapitre de sa santé, Mercury souffre très tôt de nodules dans sa gorge : il refusera systématiquement de se faire opérer de ces excroissances. Artistiquement, Queen, dans un flot d’albums baroques, réjouissants, et victorieux, est l’un des premiers groupes à montrer un intérêt certain dans les tournages de vidéo-clips.


Premières escapades

En 1982, et alors que le groupe, en proie aux critiques de la presse, lui reprochant de ne proposer qu’une musique ampoulée à l’ère du punk, vient de s’octroyer une année sabbatique, Freddie Mercury retrouve le producteur Giorgio Moroder à Munich pour son premier projet solo : le single « Love Kills » intègre la nouvelle bande originale, particulièrement controversée par les puristes, du film de Fritz Lang Metropolis. Après une rencontre éblouie avec la soprano Montserrat Caballé, la composition d’une comédie musicale, et une pléthorique tournée avec Queen, Freddie Mercury enregistre son premier album solo (Mr. Bad Guy-1985).


Maladie

La même année, Freddie Mercury entame une relation amoureuse avec Jim Hutton, garçon coiffeur de son état : entre leur résidence londonienne, et le studio de Montreux (Suisse) – où une statue du chanteur en rappelle désormais le souvenir -, leur couple perdurera jusqu’à la fin. C’est en 1987 que Freddie Mercury apprend sa séropositivité. En 1988 est édité un nouvel album original : Barcelona permet une sempiternelle rencontre avec la Caballé. La chanson-titre devient l’emblème de la capitale de la Catalogne, et l’hymne des Jeux Olympiques de 1992. Très usé par la maladie, Freddie Mercury n’apparaît plus désormais, dans ses ultimes prestations publiques, que dissimulé sous une épaisse couche de fards. Malgré les démentis officiels, la maladie continue sa progression inexorable. Seule une pneumonie lui interdit de refaire encore et encore les pistes de chant de « The Show Must Go On ».


Derniers jours

Le 16 novembre 1991, la reconnaissance officielle de la maladie est actée par les médias. Le 23 novembre, c’est Freddie Mercury lui-même qui, par le biais d’un communiqué officiel, déclare être porteur du virus du sida. Le 24 novembre , l’annonce de sa mort saisit les fans du monde entier. Freddie Mercury est incinéré au Kensal Green Cemetery, et ses cendres sont dispersées dans un endroit connu de sa seule famille. Une compilation posthume de différents remixes et autres chansons, uniquement disponibles en singles, est édité en 1992 : elle s’intitule The Great Pretender aux États-Unis, et The Freddie Mercury Album dans le reste du monde.


Postérité

Les membres survivants de Queen ont créé une fondation finançant la recherche sur le sida, avant de successivement travailler avec George Michael, puis Paul Rodgers, sans jamais toutefois laisser accroire qu’ils avaient trouvé un remplaçant à Freddie Mercury.
Tout au long de sa vie, Freddie Mercury a ulcéré les racistes qui lui reprochaient ses origines indiennes, les islamistes intégristes qui lui reprochaient son homosexualité, les conservateurs qui lui reprochaient sa séropositivité. Simultanément, il a rendu heureux des millions de fans.