Jacqueline François

Naissance

30 Janvier 1922, France

Biographie

Dans les années 1950, Jacqueline François incarné l'image de la chanteuse française à l'étranger avec son grand succès « Mademoiselle de Paris » et nombre d'autres titres : « C'est le printemps », « Main dans la main » (en duo avec son mari Henri Decker), « Tu n'peux pas t'figurer », « Les Lavandières du Portugal », etc. La chanteuse distinguée, qui a fait la transition entre Renée Lebas et Edith Piaf, s'est éteinte dans l'anonymat le 7 mars 2009.

Jacqueline Guillemautot, née le 30 janvier 1922 à Neuilly-sur-Seine, reçoit une éducation bourgeoise et apprend le piano dans son enfance. Par la suite, tandis que la guerre gronde, elle admire des chanteurs de charme comme Jean Sablon ou Léo Marjane.

Rencontres heureuses

Après des essais au cinéma, elle choisit finalement la chanson et entre en scène sous le nom de Jacqueline François. Lors d'une audition en radio, la débutante fait la rencontre de Loulou Gasté. Le guitariste lui propose d'enregistrer les titres « Gentleman » et « Ca n'était pas original » pour sa maison d'édition.

C'est ensuite le chanteur Henri Decker qui s'intéresse à elle. Avant de devenir son mari, il lui présent Jacques Canetti, des disques Polydor, qui lui fait enregistrer son premier succès « C'est le printemps » (adaptation de « It Might As Well Be Spring »), Grand Prix du disque en 1948. La même année, elle crée le classique « Mademoiselle de Paris » avec le grand orchestre de Paul Durand. Ce titre emmène Jacqueline François sur toutes les scènes du monde.

Chanteuse distinguée

Devenue une chanteuse grandement appréciée à la diction claire, Jacqueline François enchaîne les succès, de « Bal de nuit », « Trois fois merci » (créé par Renée Lebas), « Main dans la main » avec son époux Henri Decker, à « Tu n'peux pas t'figurer » (Suzy Delair) et « Les Lavandières du Portugal », nouveau Grand Prix en 1955.

L'interprète ajoute également à son répertoire axé sur les sentiments des adaptations françaises de standards américains, comme celle de « Nature Boy » (1948). En 1950, elle effectue sa première tournée en Amérique, des Etats-Unis au Brésil, où ses disques se vendent très bien. Toujours parrainée par Jacques Canetti, elle multiplie les succès (« Perdue », « Jezebel », « La Marie-Vison », « Padam padam » avant Edith Piaf, « Boléro »...) et est la première chanteuse à avoir venu un million de disques en 1953. Un grand récital Salle Pleyel fête l'événement.

Au milieu des années soixante, se sentant dépassée par la vogue Rive Gauche puis la vague yéyé, Jacqueline abandonne la chanson. Elle y revient ponctuellement en 1971 (« Viens à Paris »), 1974 et 1984 (« Central Park »), avant de s'éteindre le 7 mars 2009 dans un grand anonymat.