José Van Dam

Nom de naissance

Joseph Van Damme

Naissance

25 Août 1940, Belgium

Biographie

Né en 1940, José Van Dam est un authentique baron du chant lyrique. Depuis ses débuts en 1968, le baryton basse belge a endossé plus de cent cinquante rôles dont le plus marquant est celui de Leporello dans le Don Giovanni de Mozart, transposé au cinéma en 1978. Dix ans après, il tient la vedette dans le film Le Maître de chant. Star de l'opéra, il est de toutes les grandes scènes mondiales et tous les festivals, et côtoie les plus grands chefs d'orchestre de sa génération. Chanteur éclectique, José Van Dam s'est fait une spécialité des répertoires italien, russe et français qu'il maîtrise à la perfection. Son éventail couvre les périodes classique, romantique et moderne, de l'Oedipe d'Enesco (1990) au Saint François d'Assise de Messiaen (1983). En 1994, il remporte une Victoire de la Musique pour le Don Quichotte de Massenet, qui lui vaut une Victoire de la Musique. Nommé Commandeur des Arts et des Lettres, il se retire de la scène en 2010 à l'âge de 70 ans dans le Don Quichotte de Massenet. En 2015, le récital José Van Dam Meets Carlos Gardel le voit rendre hommage à la légende du tango en compagnie de Jean-Philippe Collard-Neven et Jean-Louis Rassinfosse.

Joseph Libert Alfred Van Damme, dit José van Dam, est né le 25 août 1940 à Ixelles, la banlieue chic de Bruxelles (Belgique).

Admis au Conservatoire Royal de Bruxelles à l'âge de dix-sept ans, il étudie dans la classe de Frédéric Anspach puis se présente avec succès à différents concours à Liège, Toulouse et Genève. Ces performances lui valent d'être remarqué par les directeurs d'opéra et les grands chefs qui décident de lui donner sa chance. Celle-ci se matérialise à l'Opéra de Paris en 1961 où il triomphe dans ses premiers grands rôles : Les Troyens de Berlioz et Le Barbier de Séville de Rossini.

Il enchaîne sur Carmen de Bizet (Escamillo) en 1965 à Paris puis La Mère coupable de Milhaud à Genève. Impressionné par son talent, Lorin Maazel lui confie l'enregistrement de L'Heure espagnole de Ravel pour Deutsche Grammophon, avant de l'engager à l'Opéra de Berlin de 1967 à 1973. Cette année-là, il part sur un succès qui va lui coller à la peau : le rôle de Leporello dans Don Giovanni. Cinq ans plus tard, le réalisateur américain Joseph Losey lui demande de jouer le valet dans l'adaptation filmée de l'opéra de Mozart qui fait un tabac dans les salles et offre à Van Dam une notoriété mondiale.

Devenu une star de l'opéra, un habitué du festival de Salzbourg et des studios d'enregistrement, José Van Dam parcourt le monde de la Scala de Milan au Metropolitan Opera de New York en passant par Covent Garden à Londres ou l'Opéra de Vienne. Il jouit en France comme dans son pays natal d'une cote d'amour particulière. Ses interprétations de mélodies du répertoire ou d'opéras francophones son vantées, à l'instar des grands rôles qu'il endosse dans Boris Godounov, Falstaff, Wozzeck, Salomé, Les Noces de Figaro ou Gianni Schicchi. En 1983, il crée l'opéra de Messiaen, Saint François d'Assise.

En 1988, José Van Dam tourne le deuxième grand rôle de sa carrière cinématographique dans la fiction Le Maître de musique du réalisateur Gérard Cobiau. Le baryton-basse, favori de la critique tout au long des années 1980, remporte un Diapason d'or et le Prix de l'Académie du disque en 1993, et un Orphée d'or l'année suivante. Il prend sous son aile le pianiste Maciej Pikulski qui devient son principal accompagnateur.

En 1997, José Van Dam succède à Jacques Brel dans la comédie musicale L'Homme de la Mancha à l'Opéra Royal de Liège. Fait baron par le roi Albert II en 1998, il chante en fin d'année suivante au mariage du prince Philippe et de la princesse Mathilde. Ses dernières grandes interpréations vont pour Faust (1991), Les Contes d'Hoffman (1994) et Don Carlos (1996).

En mai 2010, sans abandonner les concerts, le double détenteur de Grammy Awards et Commandeur des Arts et des Lettres entame sa tournée d'adieu à l'opéra au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles dans le Don Quichotte de Massenet. Deux ans plus tard, José Van Dam se lance dans un projet d'hommage au chanteur de tango Carlos Gardel, en compagnie du pianiste belge Jean-Philippe Collard-Neven et du contrebassiste Jean-Louis Rassinfosse. Le résultat, José Van Dam Meets Carlos Gardel, voit le jour au début de l'année 2015.