Nicole Atkins

Naissance

1 Octobre 1978, Neptune, New Jersey, United States

Biographie

Révélée en 2007 avec l'album Neptune City, Nicole Atkins ne s'est jamais découragée malgré des années de vaches maigres et a su conserver intact son univers musical qu'elle nomme « pop noire », empruntant les timbres des grandes chanteuses folk pour diffuser des textes très personnels. Ballottée de petits boulots en concerts dans les cafés de New York, elle tape finalement dans des oreilles influentes lors de résidences dans un café du Lower East Side de Manhattan. Après ce premier album très remarqué paraissent les non moins intéressants Mondo Amore en 2011 et Slow Phaser en 2014.

Née le 1er octobre 1978 à Neptune dans le New Jersey, fille de Arthur Dutch Atkins et Constance Atkins, issue d'une famille à fortes résonances siciliennes, la jeune Nicole grandit à Shark River Hills, une petite enclave à l'intérieur de Neptune, dominant la rivière Shark. Celle-ci se révèlera source d'inspiration intarissable par la suite pour la chanteuse.
 
Elle apprend le piano à l'âge de 9 ans et démarre toute seule l'apprentissage de la guitare à 13. Entre les influences de son oncle et de ses parents, elle se fait vite les oreilles sur Traffic, The Ronettes ou encore Johnny Cash. Même si elle se rend coupable d'avoir bâti un autel pour Robert Plant le chanteur de Led Zeppelin, elle cherche encore son style et joue avec tous les groupes qu'elle rencontre sur le chemin, se produisant dans les cafés alentours, tout en continuant à aller au lycée de St. Rose dans la ville voisine de Belmar.

East Village (New York)

Elle se dirige davantage vers le Sud-Ouest et poursuit à l'Université de Caroline du Nord afin d'étudier l'illustration. Là-bas elle s'imprègne de la scène musicale indépendante locale et intègre le groupe surpeuplé des Nitehawk comptant à un moment 30 membres. Elle décide ensuite de passer une année scolaire en Australie et revient aux Etats-Unis l'année suivante. Elle y rejoint les rangs des Los Parasols, sortant avec eux un EP The Summer of Love en 2002. Elle retrouve ensuite la côté Est, s'installant dans le quartier de Bensonhurst à Brooklyn. Là, elle joue au cours des performances à micros ouverts donnant leurs chances aux musiciens de tous bords, notamment au Sidewalk Café dans le quartier toujours très tendance d'East Village. Elle change d'ambiances musicales, abandonnant les sons lourds et métalloïdes du rock qu'elle jouait en Caroline du Nord, et optant pour le folk et ses textes davantage écrits, dans la lignée du label pour lequel elle travaille, Rainbow Quartz. Elle retourne par la suite à Charlotte, vivant dans un magasin de fabrication d'objets en bois et y trouvant la matière pour son propre EP « Bleeding Diamonds », mélange de musiques américaines des années 1960, de folk, country et de rock indépendant d'après ses propres termes.

Les différentes productions musicales n'enthousiasment guère les foules, du coup Nicole rentre au domicile familial en 2004. Entre deux emplois précaires, une interprétation audacieuse de « Livin' on a Prayer » de la gloire locale Jon Bon Jovi au pub du coin Kelly's Tavern, et quelques concerts à New York, la chanteuse et le batteur David Muller commencent à travailler sur un album démo Party's Over. Ils enregistrent chez les parents d'Atkins, avec un clavier Casio et un système de prises de voix pour le moins précaire. Les sessions de batterie sont faites dans l'appartement de Manhattan de Muller, puis d'autres morceaux sont enregistrés dans la galerie Dietch Projects à Brooklyn.

C'est début 2005 que Dan Chen, vieille connaissance de l'époque du Sidewalk Café, contacte Atkins afin de former un nouveau groupe. Il lui parle de Dan Mintzer, batteur qui serait également intéressé pour les rejoindre. Lors de leur première session, les deux musiciens connaissent déjà les morceaux qu'Atkins avait mis sur sa page myspace. Nicole a enfin un groupe. Il se complète par la suite avec le guitariste David Hollinghurst, autre proche du Sidewalk Café, et Derek Layes pour la basse. Le groupe désormais rebaptisé Nicole Atkins & The Sea se voit proposer de jouer régulièrement dans un petit bar parfait pour une exposition de chaque instant, Piano's. C'est là qu'ils y rencontrent un représentant d'artistes chevronné en la personne de Gillian Bar. Son album démo enregistré avec Muller avait en effet attiré l'attention de plusieurs labels, celui plutôt versé dans le heavy metal Roadrunner Records, ou encore le géant Columbia Records avec lequel elle signe en janvier 2006.

Neptune City

À la fin de la même année, ils se rendent en Suède afin d'enregistrer leur premier album Neptune City , entre Kalgerup et Malmö. Le long format musical doit originellement arriver en juillet 2007 mais suite à la requête pressante de Rick Rubin, co-président de Columbia et pas vraiment novice en termes de goûts musicaux du public, l'album repart au mastering et sort finalement trois mois plus tard, le 30 octobre. Bien lui en a pris, car il se place à la position 6 du classement des meilleures ventes des nouveaux artistes. Ils ont probablement été aidés par l'utilisation de « Party's Over » pour une publicité d'American Express mettant en scène le groupe plutôt démuni dans leur petite voiture et tous leurs instruments à caser à l'intérieur, ou encore « Maybe Tonight » par Old Navy en 2008. Ensuite sort un EP de quatre titres, Nicole Atkins Digs Other People's Songs, dans lequel elle reprend ses artistes préférés, passant de The Doors à Nada Surf. Elle travaille sur la suite de Neptune City, plus rock et moins influencé par les pérégrinations sur pellicules de David Lynch. Car ses ambiances, rappellant celles d'Angelo Badalamenti, sont de grandes épopées soniques dignes d'un film entre réel et imaginaire.

Prévu pour 2009, Mondo Amore voit finalement le jour en 2011 après avoir rompu avec son groupe, son compagnon et le label Columbia. L'année suivante, Nicole Atkins échappe à l'ouragan Sandy qui n'épargne pas sa maison du New Jersey. Persévérante, la chanteuse retrouve le producteur Tore Johansson qui l'emmène en Suède enregistrer l'excellent troisième album Slow Phaser, financé par le crow funding et sorti en janvier 2014 (au mois de mai pour la France).