Compay Segundo

Nom de naissance

Maximo Francisco Repilado Munoz

Naissance

18 Novembre 1907, Cuba

Biographie

Compay Segundo incarne à lui seul le poids de la tradition des musiques cubaines. Cet artisan du « son » cubain voit sa carrière tronquée par la Révolution Cubaine. Redécouvert via l'Espagne en 1994, il devient une star particulièrement en France avec les albums Yo Vengo Aqui ou Las Flores de la Vida. Il décède en 2003, son Antologia est une pièce maitresse de la musique traditionelle cubaine du XXème siècle.

Compay Segundo naît Maximo Francisco Repilado Munoz à Siboney le 18 novembre 1907. En 1916, sa famille s'installe à Santiago de Cuba. Il apprend à jouer du tres et de la guitare avec son grand frère. Compay suit des cours de solfège et devient clarinettiste de la Banda Municipal de Santiago.

Deuxième voix

 Pris entre l'amour du tres et de la guitare, Compay invente un modèle nouveau - l'armonico - qui devient sa marque distinctive. Toujours adolescent, il joue avec le quartet Cubanacan et le quintet Cuban Stars. En 1942, il forme le duo Los Compadres avec Lorenzo Hierrezuelo. De cette époque vient son surnom de Compay Segundo, puisque c'est lui qui chante la deuxième voix.

Normalisé

A la séparation du duo en 1950, il forme Compay Segundo y su grupo, sur le conseil du compositeur Walfrido Guevara. A l'heure de la Révolution, Compay sombre dans l'oubli, travaillant dans une fabrique de cigares.


Anthologesque

En 1989, le musicologue cubain Danilo Orozco l'invite à participer au festival des Cultures traditionelles américaines à Washington. En 1994, l'Espagne le redécouvre avec ferveur. En 1996 sort Antologia, et peu après Ry Cooder et Juan de Marcos l'invitent à chanter avec le Buena Vista Social Club.

Mieux vaut tard

Sa carrière internationale enfin lancée, Compay Segundo profite pleinement de la vie et multiplie les enregistrements. De Yo Vengo Aqui en 1996 à Duets en 2002, ses albums connaissent le succès, en particulier en France et en Espagne. Sa vitalité ne le protège pas d'une insuffisance rénale qui se révèle fatale le 13 juillet 2003. L'etat cubain lui fait d'hypocrites et commodes funérailles nationales, tardive reconnaissance en son pays.