Julie London

Naissance

26 Septembre 1926, Santa Rosa, Californie, United States

Biographie

Interprète inoubliable de « Moon River » dans le film The Girl Can't Help It en 1956, Julie London a connu d'autres succès dans la chanson et au cinéma. Fille d'acteurs née en 1926, Julie London dispose de deux atouts qui vont faire d'elle la pin-up fatale des années cinquante : une plastique de rêve qui fait la une des magazines et une voix sensuelle qui s'allonge parfaitement sur les standards de jazz joués par la crème des musiciens de la Côte Ouest. Ses albums Julie Is Her Name (1955), Lonely Girl (1956), London by Night (1958) ou Around Midnight (1960) sont entrés dans l'histoire autant pour leur qualité musicale que pour leurs pochettes. .

Julie London, née Gayle Beck, voit le jour à Santa Rosa (Californie) le 26 septembre 1926.

Fille d'un couple de danseurs et chanteurs, Jack et Josephine Peck, elle grandit à Los Angeles où s'établit la famille en 1940. Les relations de ses parents, et sa plastique avantageuse, permettent à la jeune personne de faire très tôt du cinéma, sans abandonner ses études à la Hollywood Professional, école spécialisée pour les enfants d'artistes.

Mariée à l'acteur Jack Webb en 1947 (ils divorcent sept ans plus tard), Julie London pose pour des magazines et poursuit ses apparitions au cinéma. Amoureuse des standards du jazz, elle fait la rencontre du compositeur Bobby Troup qui l'incite à chanter. Quand ils se marient à la Saint-Sylvestre 1959, Julie London a déjà entamé une belle carrière de chanteuse.

Repérée par la compagnie de disques Bethlehem Records au club 881 de Los Angeles, Julie London entame une carrière discographique ponctuée de succès. Ses albums Julie Is Her Name (1955), Lonely Girl et Calendar Girl (1956) connaissent les honneurs des hit-parades et du magazine Billboard qui l'élit meilleure vocaliste trois ans d'affilée. Sa prestation dans The Girl Can't Help It (Frank Tashlin, 1956) où elle chante « Cry Me A River » reste dans les mémoires, ainsi que les pochettes de disques tout aussi sensuelles que son interprétation des classiques du jazz.

Son image de femme fatale, son timbre sensuel et voilé et son charisme font de Julie London une star inacessible des années cinquante. Accompagnée par le gratin des jazzmen de la Côte Ouest (au premier rang desquels figurent Barney Kessel, Ray Leatherwood), elle délivre une poignée de classiques dans un style cool, de « Lonely Girl » à « Hot Toddy », « Daddy », « Desafinado », « So Glow », etc.

Ses disques suivants se voient enrichis par l'adjonction d'un orchestre dirigé par Jimmy Rowles ou André Previn, de London by Night (1958) à Julie...At Home (1960), précédé du classique Around Midnight (1960). Au cinéma, Julie London s'illustre dans The Great Man (1956), Man of the West (et son strip-tease mémorable, 1958) ou A Question of Adultery (1959).
Délaissée par les nouvelles générations dans les années soixante, la chanteuse abandonne le cinéma après The George Raft Story (1961) et tente sans grand succès de diversifier son répertoire musical par des albums à la coloration rock (Love on the Rocks) ou latino (Latin in a Satin Mood, 1963). Julie London est alors rangée au rayon des pin-ups de la décennie précédente.

Après une douzaine d'albums consacrés à des standards jusqu'en 1969, dont Our Fair Lady
(1965) et un album original (By Myself), la star revient sur le petit écran dans la série Emergency! diffusée à partir de 1972, puis choisit la retraite définitive. Elle s'éteint le 18 octobre 2000 à Los Angeles.