Shakira

Nom de naissance

Shakira Isabel Mebarak Ripoll

Naissance

2 Février 1977, Barranquilla, Atlántico Department, Colombia

Biographie

De son nom complet Shakira Isabel Mebarak Ripoll, l’auteure-compositrice-interprète Shakira naît le 2 février 1977 à Barranquilla en Colombie. Elle émerge sur la scène latino-américaine au cours des années 1990 mais c’est en 2002 qu’elle connaît son premier tube international avec « Whenever, Wherever », numéro un dans de nombreux pays et n° 6 aux États-Unis, pays où sa percée est spectaculaire. L’album qui abrite le titre, Laundry Service, est en effet le premier qu’elle enregistre en anglais. Avec sa troisième place dans le Billboard, il fait ainsi nettement mieux que son prédécesseur de 1998 Dónde Están los Ladrones? (n° 131). Une fois sa carrière internationale lancée, Shakira publie des albums à intervalles réguliers, connaissant toujours un succès public retentissant, depuis Fijación Oral, Vol. 1 (n° 4 en 2005) et sa suite Oral Fixation, Vol. 2 (n° 5 en 2005) à El Dorado en 2017 (n° 15), en passant par She Wolf (n° 15 en 2009), Sale el Sol (n° 7 en 2010) ou encore Shakira en 2014, qui lui offre son meilleur classement au Billboard (n° 2). La chanteuse pop latino place régulièrement ses simples dans le classement américain des meilleures ventes : « La Tortura » (n° 23 en 2005) avec Alejandro Sanz, « Hips Don’t Lie » (n° 1 en 2006) avec Wyclef Jean, « Beautiful Liar » (n° 3 en 2007) avec Beyoncé, « Waka Waka (This Time for Africa) » (n° 38 en 2010), qui est aussi la chanson officielle de la Coupe du monde 2010 de football, « Loca » (n° 32 la même année) avec El Cata et Dizzee Rascal, ou encore « Chantaje » (n° 51), qui figurent parmi ses plus grands succès. Au cœur de l’été 2021, Shakira publie le simple « Don’t Wait Up », le premier intégralement chanté en anglais depuis « Try Everything » en 2016.

Shakira Isabel Mebarak Ripoll voit le jour le 2 février 1977, à Barranquilla, localité côtière de Colombie. Fille d'un père libanais (« Shakira » signifie « Pleine de grâce », en arabe) et d'une mère de culture latino-américaine, la jeune fille se rêve déjà toute jeune en star de demain. Encouragée par ses parents et notamment par sa mère, Shakira, encore enfant, puis adolescente, est de tous les radios-crochets, les concours de chant, les fêtes locales et autres étapes indispensables vers la notoriété. Bonne danseuse (elle suit une formation classique, mais en change très rapidement pour des rythmes plus latins), interprète douée et travailleuse, elle acquiert rapidement une petite célébrité locale et commence déjà à composer les titres qu'elle interprète sur scène, même si la majorité de son répertoire est axée autour des grands succès du moment. Une participation régulière à l'émission de variétés Vivan Los Niños lui apporte une notoriété non négligeable et la rode aux contraintes des enregistrements pour la télévision.

C'est à 13 ans qu'elle signe son premier album avec Sony Music : Magia. L'album n'est remarqué que dans sa région d'origine du fait de son petit statut de célébrité locale, mais l'adolescente y dévoile un potentiel qui n'échappe pas aux exécutifs de la maison de disques. Jamais réédité, l'album est devenu, quelques années plus tard et le succès aidant, un collector qui se négocie pour quelques milliers de dollars sur Internet.

Peligro, enregistré alors que Shakira termine sa scolarité, se vend encore plus mal que Magia, mais permet à la chanteuse d'être repérée par l'une des stars de la variété latino-américaine : Ricky Martin. Bien que les ventes décevantes et la pression de Sony contraignent la jeune fille à mettre sa carrière en stand-by, les encouragements de celui-ci la persuadent de ne pas laisser tomber. Si Shakira n'accède pas au vedettariat par le disque, c'est à travers le petit écran qu'elle revient, grâce à sa participation au feuilleton El Oasis, l'une de ces telenovelas dont l'Amérique du Sud a le secret.

Cette présence ininterrompue dans le poste lui offre une visibilité qui n'est pas étrangère au succès de son troisième album, Pies Descalzos qui en fait une vedette dans tout le monde hispanophone (Amérique du Sud et Espagne comprises). Concerts géants, tournées à travers toute l'Amérique latine, fans énamourés, groupies en folie : le phénomène Shakira est lancé et la très avantageuse plastique de la belle contribue au succès de ses clips et autres prestations scéniques. Reste à conquérir le public nord-américain, tâche à laquelle elle s'attelle en 1998 grâce à ¿Dónde están los ladrones? qui, s'il reste avant tout un album chanté en espagnol, est calibré pour séduire le public étasunien, notamment grâce à une campagne de presse menée sous l'égide de la chaîne MTV.

Mais à l'époque, la concurrence entre beautés latinos et « bimbos » blondes platines est aiguë. Les ondes ne manquent pas de Britney Spears, de Jennifer Lopez ou de Christina Aguilera pour concurrencer la Colombienne en multipliant les clips à fort caractère sexuel et les déclarations de jeunes filles sages dans leurs interviews. Et Shakira n'en est qu'une parmi d'autres. Obligée de faire dans la surenchère pour dépasser ses « concurrentes » nord-américaines et latinos, la jeune femme accumule les clips plus que chauds et les déhanchés à faire se damner un saint. Cela devient très rapidement la marque de fabrique de la chanteuse, occultant quelque peu ses performances vocales, loin d'être honteuses pourtant.

Alors qu'elle n'est pas anglophone, Shakira se met très rapidement à l'apprentissage de la langue de Shakespeare pour l'album Laundry Service, porté par le tube « Whenever, Wherever », cheval de Troie destiné à pénétrer le marché américain. En 2002, la chanteuse et danseuse entame une tournée-marathon,  Tour of the Mangoose, qui la conduit aux quatre coins du monde, de Boston à El Paso et de Montréal à Barcelone pendant près de deux ans. Sa voix, ses mimiques, ses danses orientales font fureur à chaque fois et drainent un nombre croissant d'Américains et d'Européens qui se pressent pour acclamer la chanteuse venue de Barranquilla. Epuisante, la tournée met la santé de Shakira à mal et cette dernière doit se reposer près d'un an après cette épreuve de force.

Il faut attendre 2005 pour que Shakira revienne avec Fijación Oral Vol. 1, décliné dans sa version anglo-saxonne en Oral Fixation, Volume 2. Premier morceau extrait de l'album, « La Tortura » est enregistré en duo avec l'Espagnol Alejandro Sanz et lance l'album dans les pays anglophones, alors que « Día Especial » est édité pour le monde hispanophone. « Hips Don't Lie », morceau spécialement composé pour les besoins de la finale de la Coupe du Monde de football 2006 avec Wyclef Jean (The Fugees) donne naissance à une certaine polémique, la chanteuse étant soupçonnée d'avoir illégalement samplé le refrain d'un autre musicien, émargeant lui aussi chez Sony.

Une deuxième tournée est lancée en 2006 et débute en Espagne, à Saragosse. Si celle-ci se veut aussi ambitieuse que le Tour of the Mongoose, elle s'avère en réalité déficitaire dans plusieurs villes d'Europe de l'Est où la chanteuse est peu connue et ne déplace guère les foules, d'autant que le prix des places est alors calqué sur les standards occidentaux traditionnels. Une erreur d'appréciation que Shakira retient car les tarifs de sa tournée sud-américaine sont clairement revus à la baisse. En duo avec Beyoncé Knowles, la Colombienne pose sa voix sur « Beautiful Liar », titre qui rencontre un franc succès tant l'association de ces deux reines du R&B séduit les fans.

Cependant, la chanteuse entame, à partir de 2007, une quête de sens introspective sur sa carrière et ses choix artistiques. Shakira souhaite en effet évoluer dans son registre et montrer qu'elle peut être autre chose qu'une « bimbo » calibrée pour réveiller la libido des adolescents. Elle qui ne manque guère de culture et s'affiche volontiers avec des écrivains comme Gabriel García Márquez, des happy few de la politique sud-américaine (son compagnon est le fils de l'ancien président argentin Fernando de la Rúa) ou de l'humanitaire (elle préside sa propre association caritative), choisit d'illustrer l'univers de García Márquez en composant deux des chansons de la bande originale de L'Amour au temps du choléra, film tiré du roman homonyme.

Une nouvelle orientation artistique, à des années-lumières des voies explorées jusqu'alors ? A la façon d'une Carla Bruni, aux textes inspirés ? Ou sur les traces de Madonna, quinquagénaire sexy et provocante ? Un subtil mélange des deux ? Reste qu'avec une Britney Spears dans le creux de la vague et une J-Lo désormais plus intéressée par le cinéma que la chanson, Shakira dispose d'un boulevard devant elle.

Un an après She Wolf et quelques mois après le succès du numéro 1 mondial « Waka Waka »,Shakira est de retour avec l'album Sale El Sol, disponible en deux versions,espagnole et anglaise (The Sun Comes Out, avec Dizzee Rascal). Les titres dance comme le premier single « Loca » produit par El Cata, cotoient des morceaux pop/rock à l'instar de la reprise de « Islands » du groupe anglais The XX. Ce nouveau succès d'ampleur mondiale est suivi d'une tournée qui donne lieu un an plus tard à la sortie du CD/DVD et DVD Live in Paris. Sur cet enregistrement, Shakira surprend avec sa reprise de « Je l'aime à mourir » de Francis Cabrel chantée en français. Le public francophone est enthousiaste et permet à la chanson d'être numéro un en France et en Belgique.

Engagée depuis 2010 dans une relation amoureuse avec le défenseur central du FC Barcelone et de l'équipe d'Espagne de football Gerard Piqué, Shakira devient mère le 22 janvier 2013 en donnant naissance au petit Milan Piqué Mebarak. Cet heureux intermède n'empêche pas Shakira de préparer activement son grand retour. Elle frappe effectivement un grand coup en janvier 2014 avec son explosif duo « Can't Remember to Forget You » où elle a Rihanna comme partenaire. C'est ce tube qui emmène vers les sommets l'album Shakira qui sort en mars 2014. Trois ans plus tard, après s'être réservé du temps pour la naissance de son enfant, elle revient avec un nouvel album studio, El Dorado, porté par les singles « Chantaje » chanté avec Maluma et « Me Enamoré ».