Patachou

Nom de naissance

Henriette Ragon

Naissance

10 Juin 1918, France

Biographie

Symbole de la gouaille parisienne où elle est née et du doux parfum du Montmartre d'après-guerre, Patachou (née Henriette Ragon en 1918) fait le lien entre Aristide Bruant, George Brassens et la chanson rive gauche. Hébergeuse de dans le cabaret qu'elle tient avec son mari Jean Billon, le Patachou installé au pied de la Butte Montmartre, la meneuse de revue se fait chanteuse à l'Olympia de Paris et représente la capitale à travers le monde. Après avoir lancé Jacques Brel, Charles Aznavour, Hugues Aufray, Georges Brassens et Michel Sardou, « Lady Patachou » gagne le succès avec des titres comme « Bal chez Temporel », « On n'est pas là pour se faire engueuler », « La Complainte de la Butte », « Gamin de Paris » ou « Le Tapin tranquille ». Patachou arrête sa carrière de chanteuse à la fin des années 1970 pour se consacrer au restaurant de la Tour Eiffel qu'elle grère, et, à partir de 1979, au cinéma, au théatre et à la télévision. Elle meurt le 30 avril 2015 à l'âge de 96 ans, six ans après avoir reçu les insignes d'Officier de la Légion d'honneur.

Née Henriette Ragon le 10 juin 1918 à Paris dans le XIIème arrondissement, la future Patachou commence dans la vie active par des petits boulots avant de rencontrer et d'épouser Jean Billon au début de la Seconde Guerre mondiale. Après la Libération de Paris, ils achètent une pâtisserie sur la Butte Montmartre, puis un restaurant.

La délurée Patachou pousse un jour la chansonnette avec des fêtards et est repérée par Maurice Chevalier. Le restaurant « Chez Patachou » se transforme alors en cabaret, et sa propriétaire commence une carrière d'interprète en 1948. Son cabaret permet à maints chansonniers de faire leurs premiers pas ou de conforter leur succès, dont Georges Brassens, Hugues Aufray, Michel Sardou, Jacques Brel et Charles Aznavour. L'endroit est même le théatre de la dernière apparition d'Édith Piaf.

Le répertoire de Patachou chanteuse est principalement composé de chansons réalistes comme « Bal chez Temporel », « Le Piano du pauvre », « Gamin de Paris » et « La Complainte de la Butte », ou de ritournelles légères dont « La Chansonnette », « Le Tapin tranquille » et « Douce Marijane ». Elles illustrent le parfum d'un Paris aux pavés intacts et à l'air respirable. Dans les années 1970, Patachou se consacre au restaurant de la Tour Eiffel, puis, à partir de 1979, délaisse la chanson pour la comédie, réussissant une seconde carrière honorable. Seule des apparitions dans l'émission La Chance aux Chansons de Pascal Sevran viennent rappeler au public son passé de chanteuse. Patachou reste pour toujours une vignette des 30 glorieuses et d'un art de vivre parisien révolu.

Élevée au grade d'Officier de la Légion d'honneur le 1er janvier 2009, elle s'éteint le 30 avril 2015 à l'âge de 96 ans. Elle est la mère de l'auteur-compositeur Pierre Billon.