Neil Sedaka

Naissance

13 Mars 1939, New York, New York, United States of America

Biographie

Pianiste et compositeur, Neil Sedaka signe avec son ami Howard Greenfield de multiples refrains pour Connie Francis, Jimmy Clanton, LaVern Baker ou Clyde McPhatter. En 1958, il se lance par hasard dans l'interprétation et obtient un vif succès. Ses premiers titres « The Diary », « Oh! Carol » et « Breaking Up Is Hard to Do » lancent une carrière de crooner courant sur six décennies et comprenant nombre de disques d'or et autres récompenses. Tombé en désuétude au coeur des années soixante, Neil Sedaka refait surface grâce à Elton John qui le signe sur son label Rocket Records. En 1974, l'album Sedaka's Back avec le hit « Laughter in the Rain » relance sa carrière, ainsi que « Love Will Keep Us Together » pour The Captain & Tennille. Intronisé au Songwriter's Hall of Fame en 1983, Neil Sedaka voit sa postérité assurée avec un répertoire de plus de 500 chansons qui en fait l'un des géants de la variété internationale. De retour en 2007, il continue d'enregistrer (l'album pour enfant Waking Up Is Hard to Do) et de se produire en concert comme en témoigne The Show Goes On: Live at the Royal Albert Hall (2012).

Né dans une famille juive de Brooklyn le 13 mars 1939, Neil Sedaka (le nom provient de l'hébreu Izedaka) grandit à Brighton Beach. Remarqué dans dans la chorale de son école, ses professeurs lui conseillent de prendre des leçons de piano, ce qu'il fait avec assiduité. En 1947, il auditionne pour intégrer la fameuse Julliard School de New York où il est reçu. Neil Sedaka découvre alors l'univers de la chanson avec son voisin aîné de trois ans, Howard Greenfield, poète et parolier à ses heures. Tous deux vont former l'un des tandems les plus prolifiques de la musique populaire.

Après un intermède dans le groupe de collège The Tokens en 1955 (la formation connaîtra le succès retentissant avec « The Lion Sleeps Tonight »), Neil Sedaka et son ami sont engagés comme auteurs et compositeurs dans le Brill Building, temple de la variété d'où les tubes sortent à la chaîne. Sedaka et Greenfield font le bonheur de Connie Francis (« Who's Sorry Now? », « Stupid Cupid », « Where the Boys Are »), Jimmy Clanton (« Another Sleepless Night »), LaVern Baker ou Clyde McPhatter.

En 1958, Neil Sedaka devient interprète par inadvertance. Convaincu du potentiel de « The Diary », un titre refusé par Connie Francis, il l'enregistre lui-même et obtient son premier hit classé n°14. La firme RCA l'incite à poursuivre avec « I Go Ape » et « Crying My Heart Out for You ». En 1960, le succès de « Oh! Carol » (n°9 aux États-Unis, n°1 en Italie), chanson dédiée à sa petite amie Carole King qui répliquera par « Oh! Neil », lance définitivement sa carrière de crooner. Les hits se succèdent à un rythme régulier : « Stairway to Heaven » (n°9), « You Mean Everything to Me » (n°17), « Run Samson, Run » (n°27), « Calendar Girl » (n°4), « Little Devil » (n°11), « Happy Birthday Sweet Sixteen » (n°6), « Breaking Up Is Hard to Do » (son plus gros succès, n°1) et « Next Door to An Angel » (n°5) profitent de l'essor des transistors et des scopitones et Neil Sedaka devient un habitué des émissions American Bandstand et Shindig!. Signe de sa popularité, il interprète ses tubes dans différentes langues comme l'italien, l'espagnol, l'allemand ou le japonais. En France, Claude François et Sylvie Vartan adaptent « Breaking Up Is Hard to Do » en « Moi je pense encore à toi ».

Après cette période faste, la carrière de Neil Sedaka connaît un certain repli dû à la conquête du marché américain par The Beatles et The Rolling Stones. Son titre « It Hurts to Be in Love », refusé par RCA pour la simple raison qu'il n'a pas été enregistré dans le studio-maison, est un hit pour Gene Pitney. Faute de succès personnel, Sedaka compose pour les groupes de rock The Cyrkle, The Monkees, ou Frankie Valli. En 1968, il s'essaie en acteur dans Playgirl Killer, film pour lequel il interprète « The Waterbug ». En dépit d'un succès australien (le n°5 local « Star-Crossed Lovers »), la côte du crooner est au plus bas. Ses albums Emergence (1971) et Solitaire (1972) sont des flops.

C'est finalement Elton John qui le remet en selle en le signant sur son label Rocket Records. L'album Sedaka's Back paru en 1974 génère deux nouveaux numéros uns, « Laughter in the Rain » et « The Immigrant ». D'autre part, sa chanson « Love Will Keep Us Together » pour le duo The Captain & Tennille est un hit mondial. L'album suivant The Hungry Years lui apporte un autre n°1 avec « Bad Blood » (avec Elton John dans les choeurs). En 1980, Neil Sedaka passe chez Elektra où il s'essaie au disco (« Should've Never Let You Go »).

Les années 1980 s'avèrent plus difficiles pour le chanteur qui tente de se maintenir mais vit de ses succès passés largement compilés. Intronisé au Songwriter's Hall of Fame en 1983, Neil Sedaka ne connaît plus les honneurs des classements pendant une longue période, même si ses chansons sont toujours reprises ou adaptées en spectacle musical (Breaking Up Is Hard to Do en 2005). En 2003, c'est en tant que juré de l'émission American Idol qu'il refait surface. Signée sur le label indépendant Razor & Tie, la vieille gloire refait parler d'elle avec l'adaptation de ses tubes en chansons pour enfants sur l'album Waking Up Is Hard to Do, paru en 2009. L'année suivante, à la faveur d'une tournée européenne, Neil Sedaka participe à la soirée « Proms in the Park » donnée à Hyde Park. Son passage londonien donne lieu à l'album The Show Goes On - Live at the Royal Albert Hall sorti à l'été 2012. Son répertoire riche de plus de 500 chansons écrites avec Howard Greenfield puis Phil Cody assurent sa postérité.