Klaus Schulze

Naissance

4 Août 1947, Germany

Biographie

Compositeur, musicien et producteur allemand né à Berlin le 4 août 1947, Klaus Schulze est l'une des figures de proue de la musique électronique. Membre originel des groupes Tangerine Dream et Ash Ra Tempel, il s'émancipe avec l'album Irrlicht (1972), prélude à une carrière solo très prolifique marquée par les albums ambient Blackdance (1974) et Moondawn (1976). L'utilisation du Moog, de synthétiseurs, d'instruments acoustiques et de voix laisse place aux séquenceurs digitaux et samples dans les années 1980 (les albums Trancefer et En=trance), avant une période axée vers le jazz et la musique classique. Klaus Schulze a aussi enregistré sous le nom de Richard Wahnfried et collaboré à différents projets, notamment des musiques de films. En 2008, il entame sur Farscape une collaboration avec la chanteuse Lisa Gerrard (Dead Can Dance), qui se poursuit sur scène et plusieurs enregistrements en public. Outre les cycles La Vie Électronique (volumes 1 à 16, 2009-2015) et The Dark Side of the Moog (onze volumes de 1994 à 2008), consacrés à son oeuvre et à l'expérimentation, il continue d'enregistrer depuis son studio moderne installé près de Hanovre. Les albums Shadowlands (2013), Eternal: The 70th Birtday Edition (2017) et Silhouettes (2018) étendent son exploration de la musique électronique.

Klaus Schulze est né à Berlin le 4 août 1947. Multi instrumentiste doué (guitare, basse, percussions), il forme divers groupes avant de se joindre à Tangerine Dream en 1969 pour Electronic Meditation, puis de former Ash Ra Tempel avec Manuel Göttsching, qu'il quitte en 1971 après le premier album.

Il entame alors une carrière solo avec Irrlicht (1972), album organique de musique drone alliant minimalisme et répétition, puis s'oriente vers la musique électronique dans le double Cyborg (1973), suivi de Blackdance (1974) utilisant les premiers synthétiseurs. Les disques suivants, Timewind en 1975 et Moondawn en 1976 sont considérés comme de grands classiques d'un genre dont il est l'un des chefs de file. Il collabore à l'album Go de Stomu Yamash'ta, avant de sortir Mirage et les deux volets de la bande originale du film pornographique Body Love (1977).

L'oeuvre prolifique de Klaus Schulze se poursuit avec Dune (1979) puis sur son label IC. Les années 1980 sont celles de l'ère digitale et le musicien allemand y participe en composant à l'aide de séquenceurs les albums Trancefer (1981), Audentity (1983) et En=trance (1988). En 1991, Beyond Recall est l'un des premiers albums basé sur des samples, extraits de bruits naturels.

D'autres projets voient le jour sous le pseudonyme de Richard Wahnfried (sept albums depuis Time Actor en 1979) ou avec Pete Namlook (The Dark Side of the Moog, onze volumes dansants de 1994 à 2008). Dans les années 1990, Schulze crée une musique davantage inspirée du jazz et du classique (Goes Classic, 1994) et publie une série d'albums en public (The Dresden Performance, The Royal Festival Hall vol. 1 & 2, The Dome Event).

Après Moonlake (2005) et Kontinuum (2007), Klaus Schulze entame une collaboration avec la chanteuse australienne Lisa Gerrard (Dead Can Dance), commencée avec l'album studio Farscape (2008) et poursuivie sur scène, dont témoignent les enregistrements en public Rheingold: Live at the Loreley (2008), le triple coffret CD/DVD Dziekuje Bardzo (2009) et Big in Europe, divisé en deux parties captées à Varsovie (2013) et à Amsterdam (2014). Le cycle La Vie Électronique qui revisite son oeuvre comporte seize volumes parus entre 2009 et 2015. D'autres parutions forment le corpus Contemporary Works I & II (2000-2002).

Mis à part les retours sur son abondante production, Klaus Schulze reste un compositeur et musicien très prolifique, travaillant depuis son studio installé près de Hanovre. Il publie les albums Shadowlands (2013) et Silhouettes (2018) et continue d'explorer la musique électronique à travers ses multiples développements.