Jimmy Page

Nom de naissance

James Page

Naissance

9 Janvier 1944, Heston, Londres Ouest, England

Biographie

Sans nul doute l’un des plus importants guitaristes de sa génération, Jimmy Page met le feu à la planète, en compagnie de Led Zeppelin, de 1968 à 1980. La suite de sa carrière, en solo (Outrider, 1988) ou au sein d’éphémères structures, démontre que son goût pour le hard rock, le blues, et les musiques du monde reste intact. Il reste un instrumentiste – et un compositeur – essentiel de la musique populaire moderne.

James Patrick Jimmy Page est né le 9 janvier 1944 à Heston, dans le Midddlesex (Angleterre), fils unique au sein d’une famille bourgeoise (son père travaille dans l’industrie, sa mère est secrétaire médicale). Son apprentissage, pratiquement autodidacte, de la guitare à l’âge de treize ans, est vivement inspiré des oeuvres complètes d’Elvis Presley.

Ses premiers contacts avec le rock (au sein de Neil Christian & the Crusaders), et des ennuis de santé (il est victime d’une mononucléose infectieuse), l’incitent à se consacrer plutôt à la…peinture.

Dans les studios

Mais rattrapé par les paillettes des tabloïds, Page décide de devenir un musicien de studio incontournable : c’est à ce titre qu’on peut l’entendre sur des disques de The Kinks, de The Who, de The Rolling Stones, des Them, ou de Donovan. En 1966, on lui demande d’intégrer The Yardbirds comme bassiste : il accepte. Puis, on lui propose la guitare : il accepte, aussi.

Led Zeppelin

The Yardbirds sur la pente déclinante, Page rassemble alors autour de lui le chanteur Robert Plant, le batteur John Bonham, et le bassiste John Paul Jones, pour fonder les New Yardbirds, qui deviennent bien vite Led Zeppelin. Le reste appartient à l’Histoire, et plus particulièrement à celle des chorus énervés.

En 1971, Page s’octroie quelques distractions en travaillant avec le chanteur folk Roy Harper sur les albums Stormcock (sous le pseudonyme de S. Flavius Mercurius), et Whatever Happened To Jugula ?.
Des distractions, il en a besoin dans une tension qu’il tolère de moins en moins : Page devient à la fin des années soixante-dix un frénétique consommateur de produits psychotropes (cocaïne, puis héroïne). Il développe également une fascination exponentielle pour l’ésotérisme, le Diable, la magie, et le sataniste Aleister Crowley, allant jusqu’à acquérir Boleskine House, manoir ayant appartenu à l’occultiste, située à proximité du lac écossais du Loch Ness.



Recul et renaissance


A la dissolution de Led Zeppelin (en 1980, et après le décès du batteur John Bonham, étouffé dans ses vomissures à la suite d’un coma éthylique, au domicile du guitariste), Jimmy Page disparaît plus de deux ans, refusant même d’approcher une guitare. Son retour dans le monde des vivants est progressif, et passe par la composition des bandes originales des films Death Wish I et II, Un Justicier dans la vile 2, et Le Justicier de New York, le mastering d’une compilation de Led Zeppelin (Coda), et la participation à des concerts caritatifs, levant des fonds finançant la recherche sur la sclérose en plaques. Page profite également de cette période pour suivre une cure de désintoxication.

En 1984, il retrouve Plant pour l’épisode nostalgique de The Honeydrippers, puis forme The Firm (deux albums anecdotiques naîtront du combo), en compagnie de l’ancien chanteur de Free et de Bad Company, Paul Rodgers.



Guitare voyageuse

En 1986, Page prête sa guitare au single de The Rolling Stones « One Hit (To The Body) », et on peut l’entendre sur un album de Stephen Stills.

Quelques concerts très ponctuels – et très dispensables – de Led Zeppelin (1985, 1988), précède la participation de Page à l’album de Robert Plant Now & Zen, puis la sortie du premier album solo du guitariste (Outrider).
En 1992, The Yardbirds sont honorés par le Rock And Roll Hall of Fame.

Après que Plant ait décliné l’offre de reformation de Led Zeppelin, Page s’associe avec l’ex chanteur de Deep Purple et Whitesnake David Coverdale, et tente de recouvrer dans un album (Coverdale/Page-1993) les fastes d’antan.

Retrouvailles

En 1994, Plant et Page se réunissent enfin sur le projet commun de l’album acoustique No Quarter : Jimmy Page And Robert Plant Unledded.

En 1995, c’est au tour de Led Zeppelin de pénétrer par la grande porte dans le Rock And Roll Hall Of Fame.

En 1998, Page et Plant enregistrent conjointement Walking Into Clarksdale, album qui ne reçoit qu’un accueil mitigé. Le guitariste se console en se produisant avec Puff Daddy.
En 2000, le guitariste rejoint The Black Crowes en tournée, et on peut l’entendre dans le disque en public Live At The Greek. Puis Page, souffrant du dos, prend un peu de distance avec la scène.

Il participe néanmoins en 2001 au concert anniversaire du chanteur folk Roy Harper, au cours duquel il retrouve Robert Plant.

En 2006, on peut l’entendre dans l’album de Jerry Lee Lewis Last Man Standin’.



La Chine et le Brésil

En 2008, le guitariste participe à la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Pékin : en prélude aux Jeux Olympiques de Londres de 2012, il y interprète le plus emblématique des titres de Led Zeppelin, « Whole Lotta Love ».

On murmure qu’une tournée mondiale de Led Zeppelin (mais sans Robert Plant) serait en cours de préparation pour 2009.

Jimmy Page est membre de l’Ordre de l’Empire Britannique, en remerciement de son action en faveur du Brésil, initiée en collaboration avec son épouse Jimena Gomez-Paratcha.

Avec Eric Clapton et Jeff Beck, Jimmy Page constitue le brelan d’as des guitaristes du rock britannique.