Nancy Holloway

Nom de naissance

Nancy Brown

Naissance

11 Décembre 1932, Cleveland, Ohio, United States

Biographie

La chanteuse américaine Nancy Brown, née à Cleveland dans l'Ohio le 11 décembre 1932, est plus connue sous son nom de scène et d'épouse Nancy Holloway. Après divers petits métiers exercés à New York, elle commence une carrière de danseuse de ballet et de chanteuse dans des clubs, où elle interprète des standards de jazz. En 1959, elle arrive à Paris : elle est engagée au Moulin-Rouge, chante au Mars Club et fait la connaissance d'Elvis Presley, de passage dans la capitale. Remarquée par le comédien André Pousse, elle décroche un contrat d'enregistrement pour un premier 45-tours, « Le Boogie du bébé ». Deux ans plus tard, elle fait ses débuts au cinéma dans Ballade pour un voyou. Le succès arrive en 1963 avec les titres « Dernier baiser »« Dis-lui que je ne suis pas là » en duo avec Nino Ferrer et le plus grand de tous, « T’en va pas comme ça », adaptation du « Don't Make Me Over » de Dionne Warwick. Nancy Holloway est alors assimilée à la vague yé-yé et est ainsi adoptée par le public français. Après avoir ouvert sa propre boîte de nuit, elle cumule les rôles au cinéma, notamment dans Cherchez l'idole (Michel Boisrond, 1964), aux côtés de Johnny Hallyday et d'Eddy Mitchell, mais aussi du Gentleman de Cocody (Christian-Jacque, 1965) et Jeu de massacre (Alain Jessua, 1967). Un événement tragique interrompt sa carrière quand sa fille âgée de vingt mois, Toby, succombe à une hydrocution. Outre une apparition dans Le Cri du cormoran le soir au-dessus des jonques (Michel Audiard, 1971), Nancy Holloway se met alors en retrait de la scène. Elle revient plus tard à la chanson, après un retour aux sources aux États-Unis. Des années plus tard, elle se produit en tant que vedette de tournées nostalgiques, en Inde, dans le reste de l'Asie ou en Afrique, ou dans quelques clubs parisiens. Malgré un répertoire plus large, notamment dans le jazz vocal, son nom reste attaché à la scène yé-yé française. En 2006, elle participe à la tournée Âge tendre et têtes de bois. Elle décède à son domicile parisien le 28 août 2019, à l'âge de 86 ans.

Nancy Brown est née à Cleveland (Ohio) le 11 décembre 1932. Epouse précoce de monsieur Holloway, la Noire américaine n’en conserve que le nom, s’envole pour New York, vit d’expédients et de petits boulots, avant d’être remarquée (en fait, ce sont essentiellement ses jambes qui sont remarquées) par un producteur de ballets. Danseuse et chanteuse d’occasion (privilégiant plutôt le jazz au début de carrière), elle s’installe à Paris en 1960, avec comme camp de base la boîte de jazz le Mars Club, et comme ami Elvis Presley, alors cantonné en Allemagne. Repérée par le comédien André Pousse, elle enregistre son premier 45 tours en 1961 (« Le Boogie du bébé »), et participe en 1962 à son premier tournage (Ballade pour un voyou, avec Laurent Terzieff).

Succès yé-yé

A partir de 1963, elle enregistre plusieurs de ses succès (« Dernier baiser », « Dis-lui que je ne suis pas là » en duo avec Nino Ferrer, et, surtout, l’adaptation du « Don’t Make Me Over » de Dionne Warwick - sous le titre de « T’en vas pas comme ça »). Nancy Holloway tente alors, avec les moyens mis à sa disposition par le milieu français de la musique, d’assumer le rôle de clone de la Warwick. Mais les plateaux de cinéma la réclament de nouveau : elle incarne Sybil dans Le Bluffeur de Sergio Gobbi, aux côtés de Pascale Roberts et Dany Carrel, assume quelques panouilles franco-italiennes, puis retrouve la chouette bande de copains (Johnny Hallyday, Eddy Mitchell,…) dans Cherchez l’idole (1964) de Michel Boisrond. Son nom figure successivement aux génériques du Gentleman de Cocody (de Christian-Jaque, et avec Jean Marais, en 1965), de Jeux de Massacre (d’Alain Jessua, 1967), et d’à peu près tout ce que le cinéma européen compte de séries B.

Après le drame

En 1969, sa fille Toby (simplement âgée de vingt mois), succombe à une hydrocution.
La chanteuse et actrice sera Mélanie, dans le film de Michel Audiard Le Cri du cormoran le soir au-dessus des jonques. Cela constituera son dernier rôle. Après s’être ressourcée grâce à un voyage aux Etats-Unis, elle se contente désormais de quelques concerts dans ces lieux exotiques (l’Inde, l’Asie, l’Afrique), ou dans une poignée de clubs de jazz parisiens, où la nostalgie étant toujours ce qu’elle est, le nom de Nancy Holloway reste vivace dans le cœur des fans.