Biographie
Interprète puis auteur et compositeur, marqué par un engagement communiste, Francis Lemarque est connu pour avoir célébrer le Paris populaire à travers ses chansons. « À Paris », « Bal, petit bal » exhalent les effluves du Paris des bals musette d'avant guerre. A partir de 1946, il devient l'auteur de référence d'Yves Montand, il aide le jeune interprète à constituer un répertoire dugne de son talent. Francis Lemarque habille de ses mélodies aisées à siffloter, les voix de Juliette Gréco, André Claveau, Marcel Amont, Lucienne Delyle, ou Henri Salvador.
Francis Lemarque est né Nathan Korb, le 25 novembre 1917 . Son père polonais et sa mère lituanienne ont fui les pogroms anti juifs, fréquents en Europe de l'Est. Installés dans le quartier de la Bastille, ils vivent modestement avec leur trois enfants.
Flons-flons du front
Emoustillés par les flon-flons des bals musette de la rue de Lappe, Nathan et son frère Maurice se tournent vers la musique et la chanson. Ils créent le duo les Frères Marc, sur les conseils de Louis Aragon. Pendant les évènements de 1936, ils se produisent dans les usines en soutien au Front Populaire. C'est l'occasion de côtoyer les Jacques Prévert, Joseph Kosma ou Marcel Mouloudji.
Poétique et engagé
Francis Lemarque s'engage dans la France libre lors de la seconde guerre mondiale. C'est dans le Saint Germain des Prés de 1946 qu'il rencontre Yves Montand. Il crée pour ce grand interprète un répertoire à la fois poétique et engagé, comme le censuré
« Quand un soldat ». Son succès d'auteur éclipse vite une modeste carrière d'interprète, il écrit désormais pour Juliette Gréco, André Claveau, Renée Lebas, Marcel Amont, Lucienne Delyle, Patachou, Henri Salvador.
« Marjolaine » est une de ses compositions les plus emblématiques.
Paris éternel
L'auteur, militant communiste et engagé; est surtout connu pour célébrer Paris avec
« À Paris », « Bal, petit bal », « Paris se regarde ». Son sens de la mélodie populaire, le conduit à composer des airs qui se sifflent sans façons. Le célèbre Balajo est le centre de son univers. Le 20 avril 2002, son éternel accordéon referme définitivement ses soufflets. Francis Lemarque est inhumé au Père-Lachaise à Paris, non loin de la sépulture d'Yves Montand.
