Edita Gruberova

Naissance

23 Décembre 1946

Biographie

Chanteuse d'origine slovaque, Edita Gruberová (née en 1946) grandit et commence une carrière lyrique à Bratislava avant d'être engagée à l'Opéra de Vienne en 1970, quittant le régime communiste de son pays. Révélée au Festival de Salzbourg en 1974 puis dans Ariane à Naxos (Richard Strauss) à Vienne en 1976, la soprano colorature à la technique hors-norme participe au renouveau du bel canto en multipliant les rôles principaux des opéras de Verdi, Donizetti, Rossini et Mozart. Ses nombreux récitals scéniques ou enregistrés, ses rôles à l'Opéra de Munich, ses interprétations en Reine de la nuit dans La Flûte enchantée ou des reines Tudor de Donizetti font d'elle l'une des plus grandes artistes lyriques de son temps.

Née le 23 décembre 1946 à Bratislava, alors en Tchécoslovaquie, Edita Gruberová commence par chanter dans une chorale en 1959 avant de prendre des cours de chant et de piano. Elève du conservatoire, elle interprète un rôle qu'elle reprendra souvent, celui de la Reine de la nuit dans La Flûte enchantée de Mozart.

Fille unique d'un citoyen tchèque d'origine allemande et d'une Hongroise, Edita Gruberová fait ses débuts à l'opéra en février 1968 dans le rôle de Rosina du Barbier de Séville de Rossini et, au mois d'août, remporte le troisième prix d'un concours de chant organisé au Capitole de Toulouse. Engagée au Théâtre de Banská Bystrica, elle chante dans La Traviata de Verdi, Les Contes d'Hoffmann d'Offenbach et My Fair Lady de Frederick Loewe.

Le 7 février 1970, après une première audition passée l'été précédent, elle fait ses débuts à l'Opéra de Vienne où elle réussit à se faire engager secrètement par son ancien professeur à Bratislava, Mária Medvecká. En 1971, Edita Gruberová franchit la frontière et quitte la Tchécoslovaquie communiste pour faire carrière à Vienne, où, à son grand désarroi, elle interprète surtout des rôles secondaires dans Siegfried (Wagner), Le Chevalier à la rose (Richard Strauss), Don Carlo (Verdi), Les Noces de Figaro (Mozart) ou La Chauve-souris (Johann Strauss II).

Après un passage au Festival de Glyndebourne en 1973, Herbert von Karajan l'engage pour interpréter le rôle de Thibault dans Don Carlo de Verdi au Festival de Salzbourg. Il lui faut attendre une prestation dans Ariane à Naxos (Zerbinetta) de Richard Strauss dirigé par Karl Böhm en novembre 1976 pour que son talent éclate au grand jour, aux côtés de Gundula Janowitz, Agnes Baltsa et Walter Berry. L'année suivante, Edita Gruberová fait ses débuts au Metropolitan Opera de New York en Reine de la nuit. En 1981, elle donne la réplique à Luciano Pavarotti dans le Rigoletto mis en scène par Jean-Pierre Ponnelle. En 1989, elle participe aux festivités du bicentenaire de la Révolution française en chantant dans La Traviata au Château de Versailles.

Associée au renouveau du bel canto italien, Edita Gruberová multiplie les rôles dans Lucia di Lammermoor (Donizetti), Rigoletto, La Traviata et Un bal masqué (Verdi), Sémiramide (Rossini) et les opéras de Mozart (Idoménée, L'enlèvement au sérail, Don Giovanni et La Flûte enchantée, qu'elle interprète abondamment). Soprano colorature dotée d'une technique hors-norme, elle chante principalement à Munich, Berlin et Barcelone où ses récitals et rôles à l'opéra se transforment en triomphes. En 2003, elle chante pour la première fois la Norma de Bellini, qu'elle réinterprète en 2008-2009 à Munich. En 2011, son rôle dans Anne Boylen de Donizetti fait suite au triple CD Donizetti'sTudor Queens de 1997. Sur le plan des récitals, notamment pour le label Nightingale, il faut signaler The Art of Coloratura (1983), Famous Opera Arias (1985), Queen of Coloratura (1994), Joy to the World (chants de Noël, 1995), The Art of Gruberova et Donizetti Portraits (1997), The Queen of Belcanto (2000), Mozart : Concert Arias (2004) et Mozart Opera Arias (2013).