Judy Collins

Nom de naissance

Judith Marjorie Collins

Naissance

1 Mai 1939, Seattle, Washington, United States

Biographie

Judy Collins, née à Seattle en 1939, pratique le piano classique en conservatoire avant de se tourner vers la guitare, après un coup de coeur pour le folk de Woody Guthrie et Pete Seeger. Ses débuts dans les clubs, à Denver puis à New York, entraînent la signature d'un contrat avec le label Elektra qui publiera ses disques pendant vingt ans. Aux premiers albums de reprises, révélant les chansons d'inconnus nommés Leonard Cohen et Joni Mitchell sur In My Life (1966) et Wildflowers (1967), succède une évolution vers le folk rock de Who Knows Where the Time Goes (1968). En 1970, le succès de sa version d'« Amazing Grace » conforte la carrière de l'artiste qui révèle ses propres compositions à discrétion. Sa production régulière dans les décennies suivantes maintiennent le style, la qualité et la renommée de la chanteuse qui fonde son propre label Wildflower Records à l'orée des années 2000. En 2015, elle invite quelques connaissances sur l'album de duos Strangers Again.

Fille d'un musicien et disc-jockey de radio aveugle, Judith Collins, née le 1er mai 1939 à Seattle (État de Washington), grandit à Los Angeles puis dans le Colorado, où s'est installée sa famille dix ans plus tard. Son enfance passée à prendre des leçons de piano est entravée par une poliomyélite qui l'oblige à s'aliter en chambre d'hôpital. À treize ans, elle joue en public un concerto de Mozart et intègre quelques années après un orchestre de Denver.

Cependant, c'est vers le folk traditionnel que la musicienne va se tourner à l'écoute de Woody Guthrie et de Pete Seeger. Elle apprend la guitare, se fait la main dans des clubs de Denver et de Chicago, puis part en 1960 pour New York pour se fondre dans la scène du Greenwich Village, alors en pleine ébullition. Signée par le tout nouveau label Elektra, Judy Collins enregistre son premier album de reprises A Maid of Constant Sorrow (1961) et l'année suivante, Golden Apples of the Sun. Sur le troisième, la photo de la pochette dévoile la plus belle paire d'yeux bleus du métier, son jeu de guitare aux arrangements hérités de son expérience de la musique classique, et son choix de chansons engagées.

Trois mois plus tard, son apparition au Town Hall de New York le 21 mars 1964 fait l'objet d'un enregistrement au matériel totalement inédit, promu en Europe, en Union soviétique et en Asie. En 1966, son sixième album In My Life comprend deux compositions du débutant Leonard Cohen, qu'elle encourage à se produire lui-même, et l'année suivante, Wildflowers, certifié disque d'or, dévoile ses premières compositions et celle de Joni Mitchell, « Both Sides Now », qui lui vaut un Grammy Award. Son successeur produit par son compagnon Stephen Stills, Who Knows Where the Time Goes (1968), révèle une orientation plus rock. Le premier album de Crosby, Stills & Nash lui dédie « Suite: Judy Blue Eyes ».

En 1970, sa première version du gospel « Amazing Grace » fait le bonheur du classement de ventes américain, quinze ans avant une seconde plébiscitée au Royaume-Uni. Les enregistrements suivants et les compilations Colors of the Day: The Best of Judy Collins (1972) et So Early in the Spring (1977) maintiennent tout au long de la décennie la popularité de la chanteuse folk, aux côtés de Joan Baez et de Joni Mitchell, malgré une opération des cordes vocales et une addiction à l'alcool. En 1984, l'album Home Again qui inclut un duo avec le chanteur de country T. G. Sheppard, ne fait guère exception à la règle d'un art sur lequel le temps n'a pas de prise. En 1987, l'album Trust Your Heart accompagne l'autobiographie du même nom.

Le suicide de son fils, en 1992, affecte son inspiration sans altérer sa production comme en témoignent les albums Shameless (1995), Classic Broadway (1999), et la création du label Wildflower Records pour la publication de Portrait of an American Girl (2005), Judy Collins Sings Lennon & McCartney (2007), Paradise (2010) et Bohemian (2011). En 2015 sort l'album de duos Strangers Again, avec les participations de Willie Nelson, Jackson Browne, Jeff Bridges, Michael McDonald, Marc Cohn, Thomas Dybdahl, Jimmy Buffett et Glen Hansard.