Dennis Brown

Nom de naissance

Dennis Emmanuel Brown

Naissance

1 Février 1957, Kingston, Surrey, Jamaica

Biographie

Dennis Emmanuel Brown, auteur-compositeur-interprète jamaïcain de reggae, voit le jour le 1er février 1957 à Kingston (Jamaïque). Il commence à chanter à l’âge de cinq ans et donne son premier concert à neuf avant de rejoindre son premier groupe, The Fabulous Falcons, à onze. Il est repéré par le musicien et producteur Byron Lee, qui commence par l'emmener en tournée à travers l'île avec ses Dragonaires. Il décroche en 1969 une audition au Studio One de Clement « Sir Coxsone » Dodd, qui va constituer un véritable tournant dans sa carrière. Il y enregistre de très nombreux titres commercialisés au cours des années suivantes qui accroissent, notamment la reprise de The Van Dykes « No Man Is an Island », « Never Fall in Love », « Love Grows », « Your Love Is Amazing » et « Baby Don’t Do It ». Celui qui est alors surnommé « Wonder Boy » collabore avec les meilleurs producteurs de l'île, tels Alvin Ranglin, Joe Gibbs, Lloyd Daley, Vincent « Randy » Chin et son fils Clive, Dennis Alcapone, Bunny Lee, Herman Chin-Loy et Munchie Jackson. Mais au-delà de sa carrière solo, il continue de chanter au sein de The Fabulous Falcons, ainsi qu’avec le groupe The Soul Syndicate. Au cours d'une carrière prolifique, il réalise près de 75 albums, parmi lesquels Superstar (1973), Just Dennis (1975), Words of Wisdom (1979) et Joseph's Coat of Many Colours, réédité en 2002 sous le titre The Promised Land. Parmi ses plus grands tubes figurent notamment « Money in My Pocket » (n° 14), « Love Has Found Its Way » (n° 47), « Señorita » (n° 95) et « Promised Land ». Créateur du style lovers rock, l'une des racines du dancehall moderne, Dennis Brown s’éteint le 1er juillet 1999 à Kingston (Jamaïque) à seulement 42 ans d'un pneumothorax.

Né le 1er février 1957 à Kingston en Jamaïque, Dennis Brown devient vite une révélation précoce du reggae. Coxsone Dodd le lance à l'âge de onze ans avec « No Man Is an Island » une reprise de The Impressions.

caresse vocale

A partir de 1972, il vit ses meilleures heures avec le producteur Joe Gibbs, et surtout avec l'ingénieur du son Niney « The Observer » remplaçant d'un certain Lee « Scratch » Perry. La voix particulièrement caressante de Dennis Brown fait merveille dans un répertoire de reggae roots fortement influencé par la soul américaine.

Surnom royal

Cette période voit un extraordinaire enchaînement de tubes, « Cassandra », « Westbound Train », « Ride On Ride On ». Bob Marley lui même impressionné par la voix de Dennis Brown le qualifie de « Crown Prince of Reggae » (prince couronné du reggae), le surnom ainsi crée le suit durant toute sa carrière.


Tasse de thé

Dès 1979, Dennis Brown enregistre énormément. Non seulement il crée son propre label, mais il continue d'enregistrer pour différents producteurs. La quantité nuit cependant à la qualité, la discographie de Dennis Brown se trouve polluée par trop de titres dispensables. Des perles datent cependant de cette époque, telles « Man Next Door », « Cup of Tea » ou « Equal Rights ».

Rythmes d'amour

Dennis Brown crée en fait son propre style bientôt dénommé Lovers Rock, il chante alors ses riddims sur les sons de Dj's plutôt qu'avec un groupe. Gregory Isaacs, autre voix d'or prolifique, le suit dans cette direction. Le Lovers Rock rencontre plus tard les rythmiques heurtées du raggamuffin pour créer le Dancehall moderne.

Coeur épuisé

Ses enregistrements et ses collaborations durant les années 80 et 90 sont extrêmement nombreuses. Que ce soit avec Prince Jammy ou Sly & Robbie, il montre la voie aux chanteurs dancehall que sont Beenie Man, Cocoa Tea, Shabba Ranks ou Bounty Killer. Malheureusement le milieu du dancehall est pollué par les excès et la poudre blanche. Il est probable que la consommation de cocaïne de Dennis Brown, soit à l'origine de l'arrêt cardiaque qui met fin à sa vie le 1 juillet 1999.

Inspirateur de sons

Cette fin tragique ne fait pas oublier que sa voix plane très haut sur 30 ans de carrière. Son timbre chatoyant a su d'abord enchanter le reggae roots, avant de créer son propre style le Lovers Rock. Une telle création reste exceptionnelle et situe bien la place de Dennis Brown, comme inspirateur des sons actuels en provenance de Jamaïque.