Ronnie Bird

Nom de naissance

Ronald Mehu

Naissance

24 Avril 1946, Boulogne, , France

Biographie

Ronnie Bird évoque irrésistiblement les débuts du rock en France, lorsque les apprenties vedettes se dotaient de noms de scène anglicisés. Né à Boulogne-sur-Seine le 24 avril 1946, Ronald Mehu préfère devenir Ronnie Bird. Contrairement à d'autres qui imitent Elvis Presley ou Gene Vincent, lui a pour modèle Buddy Holly et les Mods anglais. Plutôt que de sombrer dans la facilité et se lancer dans le twist, il persévère dans sa voie. Dépité par son manque de succès, il abandonne sa carrière dès 1969.

Il fréquente la bande du drugstore des Champs-Élysées, haut lieu des « minets » fous de pop anglaise. Ronnie Bird forme à dix-sept ans son propre groupe, les Blazers, puis abandonne ses études pour se joindre aux Rebelles.

Au Golf

Henri Leproux, patron du Golf Drouot – ce temple du rock en quête de jeunes talents – lui donne sa chance. R. B. est engagé chez Decca en 1964. Habillé à la manière des mods anglais (pantalons et vestes étriqués, boots pointues, cheveux en casque à la Brian Jones), il reprend tour à tour des morceaux de Buddy Holly, de The Small Faces et de The Who.

Adaptable

Après un passage remarqué à la Mutualité en juin 1964 à l'occasion de la sortie de son deuxième 45-tours, il reprend en 1965 deux succès anglais, de The Rolling Stones et de The Pretty Things (« Elle m'attend » et « Tu perds ton temps »).

Woody Woodpecker

À la fin des années 60, Ronnie Bird prend conscience que le temps des adaptations est révolu. Il enregistre en 1968 « Le Pivert » puis « S.O.S. Mesdemoiselles », sur des musiques originales de ses musiciens Tommy Brown (batteur) et Mick Jones (guitariste, futur Foreigner). Ronnie écrit parfois lui-même les textes de ces rocks balancés aux forts accents rolling stoniens (« Tu ne sais pas », « La Surprise », ou « Si quelque chose m'arrivait »).

Oubli

Le public l'oublie peu à peu, mais pas les nostalgiques du style « mods » à la française. Il continue cependant de composer, et l'on note, en 1996, sa contribution à un album de Ray Charles.