Billy Boy Arnold

Nom de naissance

William Arnold

Naissance

16 Septembre 1935, Chicago, Illinois, United States

Biographie

Originaire du Southside de Chicago (Illinois), où il est né le 16 mars 1935, William « Billy Boy » Arnold joue de l'harmonica depuis l'enfance et reçoit des leçons de son voisin, le fameux John Lee « Sonny Boy » Williamson. En 1952, il enregistre son premier titre « Hello Stranger », sous un petit label indépendant, Cool Records, qui lui donne le surnom de « Billy Boy ». Trois ans plus tard, il accompagne le guitariste Bo Diddley sur le classique « I'm a Man » et enregistre pour son compte « You Got to Love Me ». Signé par le label Vee-Jay Records, « Billy Boy » Arnold crée notamment « I Wish You Would » et « I Ain't Got You », deux standards du blues à la destinée florissante, popularisés entre autres par The Yardbirds. Avant la reconnaissance, l'harmoniciste, guitariste et chanteur continue de se produire dans les clubs de Chicago et d'enregistrer, notamment l'album More Blues from the Southside (1963), pour le label Prestige. Redécouvert à la faveur du regain d'intérêt pour le blues à la fin des années 1960, « Billy Boy » Arnold apparaît dans les festivals et commence une nouvelle carrière. À l'initiative du disc-jockey de la BBC John Peel, il enregistre une séance londonienne avec Tony McPhee et son groupe The Groundhogs en 1977. Après deux albums pour le label spécialisé Alligator Records, Back Where I Belong (1993) et Eldorado Cadillac (1995), d'autres séances suivent pour Stony Plain Records (Boogie 'n' Shuffle en 2001 avec Duke Robillard) et deux hommages à ses pairs « Sonny Boy » Williamson (2008) et « Big Bill » Broonzy (2012), chez Electro-Fi Records. En 2014, l'un des derniers survivants de l'âge d'or du blues enregistre The Soul Blues of Boy Arnold.

Élève dès l'âge de dix ans de John Lee « Sonny Boy » Williamson, Billy Boy devient, dans les années 50, en compagnie de Bo Diddley, un des piliers du nouveau blues du South Side de Chicago. Son jeu d'harmonica, très marqué par celui de son mentor, demeure d'inspiration rurale et expressive, en accord avec sa musique, qui fleure bon les sonorités du rockabilly. Arnold enregistre un certain nombre de chefs-d'œuvre pour le label VeeJay entre 1955 et 1958 (« I Wish You Would », notamment). Il bénéficie alors d'accompagnateurs de premier ordre, comme le pianiste Henry Gray ou les guitaristes Syl Johnson et Jody Williams. Puis, il s'ensevelit dans le ghetto de Chicago, refaisant parler de lui le temps d'une tournée européenne ou d'un enregistrement, généralement de très bon niveau. Depuis le milieu des années 90, il semble avoir été redécouvert aux États-Unis.