Joan Armatrading

Nom de naissance

Joan Anita Barbara Armatrading

Naissance

9 Décembre 1950

Biographie

Originaire des Antilles britanniques (Saint Christophe et Niévès), Joan Armatrading grandit en Angleterre où elle apprend la guitare et compose ses premières chansons. En 1972, son premier album Whatever's for Us la propulse parmi les nouveaux talents folk. Ce cadre est trop étroit pour Joan Armatrading qui infuse ses albums suivants d'arrangements pop, rock et reggae. Après le succès de « Love and Affection » (1976), la chanteuse tente diverses expériences sur To The Limit (1978) et Me, Myself, I (1980), enregistré avec le groupe de Bruce Springsteen. De plus en plus rock (le hit « Drop the Pilot » en 1983), ses albums conservent la qualité d'écriture qui est la sienne, notamment sur The Shouting Stage (1988). Malgré son influence sur les nouvelles générations, Joan Armatrading, boudée par les maisons de disques, connaît une traversée du désert jusqu'à son retour avec Lovers Speak en 2003. Cette résurrection voit la sortie de plusieurs albums, notamment Starlight en 2012.

C'est sur l'île de Saint-Christophe et Niévès, alors sous tutelle britannique, que naît Joan Armatrading le 9 décembre 1950. En 1958, elle suit ses parents et ses cinq frères et soeurs lorsque la famille s'installe en Angleterre. À Birmingham, le jeune fille apprend la guitare en autodidacte et compose sa première chanson  « When I Was Young » à quatorze ans.

En 1970, sa rencontre avec la parolière guyanaise Pam Nestor débouche sur un duo vocal et la réalisation d'un premier album pour le label Cube Records. Gus Dudgeon, aux manettes des disques d'Elton John, produit le premier album Whatever's For Us sorti en 1972. Par une erreur malencontreuse, le nom de Pam Nestor n'est pas crédité sur la pochette de l'album. La collaboration s'arrête tout net pour laisser place à la carrière de Joan Armatrading.

Cataloguée parmi les nouveaux songwriters folk, Joan Armatrading fait tout pour ne pas être cantonnée à un seul style, comme le prouveront les albums suivants. En 1976, elle obtient son premier hit avec le titre « Love and Affection », extrait de l'album Show Some Emotion produit par Glyn Johns. Le succès suit avec le très funky To The Limit de 1978 et le thème du film Les Oies sauvages (Flight ot the Wild Geese). Deux ans après, c'est à New York qu'est enregistré l'excellent Me, Myself, I en compagnie de Chris Spedding, Marcus Miller et deux musiciens du E. Street Band de Bruce Springsteen, Clarence Clemons et Danny Federici. Le disque produit par Richard Gottehrer (Blondie, The Go-Go's...) se tourne vers un rock d'obédience new wave et le reggae.

Les albums suivants participent du même esprit pop rock : The Key (1983) avec le tube « Drop the Pilot »Secret Secrets (1985) et le remarquable The Shouting Stage (1988) qu'elle produit elle-même, avec les participations de Mark Knopfler (Dire Straits) et de Mark Brzezicki (The Big Country). Sa voix abrupte et androgyne, pétrie de blues et de soul, se coule sur des musiques chaleureuses aux délicieuses mélodies. Par la suite, les choses se gâtent quand le label A&M ne renouvelle pas son contrat. Après What's Inside? paru en 1995, Joan Armatrading effectue une traversée du désert jusqu'à son retour avec l'album Lovers Speak en 2003. Être complimentée par ses pairs et devenir la source d'influence d'une nouvellegénération de chanteuses à textes (Tracy Chapman, Melissa Etheridge,Tanita Tikaram, Fiona Apple, Shawn Colvin...) ne suffit pas à décider les maisons de disque de la signer.

Depuis cette renaissance artistique, Joan Armatrading continue d'enregistrer, notamment avec le label 429 Records qui publie les albums Into the Blues (2007), This Charming Life (2010) et Starlight en 2012, succédant au Live At The Royal Albert Hall.