David Sylvian

Nom de naissance

David Alan Batt

Naissance

23 Février 1958, Beckenham, Kent, England

Biographie

Chanteur et multi-instrumentiste du groupe de synthpop Japan, David Sylvian (né David Alan Batt à Beckenham, dans le Kent, le 23 février 1958) explore déjà ce qui tracera les principales lignes d'une carrière créatrice, faite d'exigence et de multiples collaborations. Une certaine attirance pour les musiques du monde et en particulier l'Asie, la musique ambient et électronique, l'expérimentation sonore et le travail sur les textures musicales. Si son premier album Brilliant Trees (1984) annonce un style singulier, à l'image de son chant maniéré, la suite prend l'allure d'une quête infinie avec le jeu de tonalités et d'atmosphères sur Gone to Earth (1986), Secrets of the Beehive (1987) et ses deux collaborations avec l'ex-Can Holger Czukay : Plight and Premonition (1988) et Flux + Mutability (1989). En 1991, David Sylvian renoue ensuite avec ses anciens comparses de Japan qui prend désormais le nom de Rain Tree Crow et enregistre un album homonyme resté unique. Puis il s'associe au guitariste Robert Fripp (King Crimson) sur The First Day (1993) et sa suite en public Damge: Live (1994). Après Dead Bees on a Cake (1999), les collaborations se multiplient et son approche musicale devient plus expérimentale. L'album Blemish (2003) reçoit la participation du guitariste d'avant-garde Derek Bailey et du programmeur Christian Fennesz. En 2005, il fomente le projet Nine Horses avec Steve Jansen et Burnt Friedman. En 2009, il publie Manafon, suivi de travaux collectifs avec Jan Bang, Arve Henriksen, Erik Honoré et Sidsel Andresen (Uncommon Delties, 2012), puis Stephan Mathieu (Wandermüde, 2013), Fennesz, John Tilbury et le poète Franz Wright (There Is a Light That Enters Houses with No Other House in Sight, 2014).

David Alan Batt, né à Beckenham dans le Kent (Royaume-Uni), le 23 février 1958, opte pour le nom de scène David Sylvian lorsqu'il fonde le groupe Japan avec son frère Steve Jansen, Mick Karn et Richard Barbieri. Au tournant des années 1980, la formation de synthpop réussit à imposer un style sophistiqué dans le sillage de la new wave, notamment sur les albums Quiet Life (1979) etTin Drum (1981), dans lequel la fascination de David Sylvian pour les musiques d'ailleurs et en particulier asiatique annonce son goût pour la recherche de sonorités et de textures musicales nouvelles.

À la dissolution de Japan, le chanteur et multi-instrumentiste (guitare, claviers) collabore avec Ryuichi Sakamoto pour le titre « Forbidden Colours », présent sur la bande originale du film Merry Christmas, Mr. Lawrence (alias Furyo). Le magnifique album Brilliant Trees qui suit en 1984 réunit derrière ses chansons pop synthétiques Holger Czukay (Can) et Jon Hassell. Dans la foulée apparaissent un livre de photographies prises au Polaroïd et un documentaire sur Tokyo.

En 1986, le double album Gone to Earth accueille Robert Fripp et Bill Nelson. L'année suivante, Secrets of the Beehive explore les sonorités électroniques du style ambient. David Sylvian trouve une identité sonore qui le suivra au gré des expérimentations et des collaborations. Après des compositions pour les ballets de Gaby Abis Kin en 1988, il fait équipe avec Czukay sur les albums instrumentaux Plight and Premonition (1988) et Flux + Mutability (1989). Il expose expose ses sculptures dans une galerie tokyoïte et fait paraître sa première compilation sous la forme d'un coffret, Weatherbox.

En 1991, il retrouve ses comparses de Japan (Steve Jansen, Mick Karn et Richard Barbieri) pour l'unique album homonyme de Rain Tree Crow. C'est ensuite avec le guitariste de King Crimson, Robert Fripp, qu'il compose la matière rock expérimentale de l'album The First Day (1993), suivi d'une tournée dont témoigne Damage: Live (1994). Sylvian lui rend le service sur Darshan et Redemption - Approaching Silence.

Toujours inspiré et à la recherche de nouveauté, il travaille sur l'album Dead Bees on a Cake (1999). Le single « I Surrender » est la dernière de son apparition dans les classements de ventes. Son style se fait toujours plus novateur, mêlant l'ambient et l'électronique, le jazz, le rock, la musique contemporaine et l'influence des musiques du monde, comme le démontre les compilations Everything and Nothing (2000) et Camphor (2002). En 2003, sur son nouvel album Blemish, il fait appel au guitariste d'avant-garde Derek Bailey et au programmeur électronique Christian Fennesz. Le contenu remixé donne lieu à la suite The Good Son vs. The Only Daughter.

En 2005, l'album Snow Borne Sorrow est une collaboration entre Sylvian, Jansen et le compositeur Burnt Friedman sous le nom de Nine Horses. Quatre ans plus tard, Manafon est un nouveau projet expérimental. En 2012, il s'associe à Jan Bang, Erik Honoré, Arve Henriksen et Sidsel Andresen pour Uncommon Delties. En 2013 paraît le fruit de sa collaboration avec Stephan Mathieu : Wandermüde. L'année suivante est celle d'un nouvel album sous son nom, réalisé en compagnie de Fennesz, John Tilbury et du poète Franz Wright pour les parties parlées : There Is a Light That Enters Houses with No Other House in Sight. En 2018, les deux disques de sa collaboration avec Holger Czukay font l'objet d'une sortie commune.